Quand on parle d’éco-pâturage, on pense d’abord à la tonte écologique, aux moutons en liberté et à la biodiversité qui reprend ses droits. Il reste pourtant un aspect – souvent oublié – et pourtant tout aussi intéressant : les crottes de mouton. Eh oui, derrière ces petites billes discrètes se cache un trésor pour vos sols. Fertilisantes, sans odeur, faciles à composter… elles représentent une alternative naturelle aux engrais chimiques. Vous avez donc tout à gagner à les connaître un peu mieux !
🐑💩 Les particularités des crottes de mouton
Voyons ensemble pourquoi les crottes de mouton font le bonheur des sols et des jardiniers.
Pas de désagréments
Les crottes de mouton sont :
- Petites (similaires à celles des lapins) ;
- rapidement dégradables,
- Faciles à manipuler, car compactes ;
- et elles sèchent rapidement, donc sans odeur.
Bénéfiques pour la biodiversité
Les excréments des moutons contribuent à la dispersion des graines.
En transitant par le système digestif des moutons, les graines bénéficient d’un apport en nutriments naturels qui facilite leur germination à différents endroits. Cela participe à l’enrichissement de la flore locale.
Indicatrices de la bonne santé des moutons
L’aspect des déjections peut en dire long sur l’état de santé d’un troupeau. Un berger averti sait que :
- Des crottes bien formées (petites billes sèches) sont le signe d’un système digestif sain ;
- Des crottes molles ou agglomérées peuvent indiquer un excès d’humidité dans la ration, du stress ou un problème digestif ;
- Une absence de crottes visibles ou des traces inhabituelles sur le pelage sont des signaux d’alerte.
Surveiller la qualité des crottes de mouton, c’est aussi veiller au bien-être animal ! Et qui dit animaux en bonne santé dit pâturage plus efficace et durable.
Comment obtenir du fumier de mouton ?
Avant toute chose, sachez que les crottes de moutons fraîches ne doivent jamais être utilisées sur des cultures en place. Pour les utiliser de cette façon, vous devrez les composter au préalable.
Du fumier frais au compost prêt à l’emploi
Le fumier de mouton, lorsqu’il est frais, peut être trop concentré et brûler les racines des plantes. Il est donc essentiel de le composter. Pour cela :
- Émiettez le fumier s’il est aggloméré.
- Arrosez légèrement pour corriger la sécheresse.
- Formez des andains (tas étalés sur une parcelle).
- Laissez composter pendant 90 jours minimum, selon météo et humidité.
Veillez à équilibrer le taux d’azote et le taux d’humidité pour garantir une bonne décomposition.
Où trouver du fumier de mouton ?
- Directement auprès des bergers ;
- En granulés dans les jardineries spécialisées.
💡 Le saviez-vous ? Le fumier de mouton est parfois difficile à trouver dans le commerce. En Provence et dans les Alpes, vous le trouverez sous le nom « migon ».
🐑🌱 Les avantages des crottes de mouton une fois compostées
Le fumier de mouton coche toutes les cases : il est nutritif, facile à utiliser et respectueux des cycles naturels. Voyez par vous-même !
Une composition riche et variée
Le fumier de mouton contient :
- De la matière organique (25 % de matière sèche) ;
- De l’azote (N), libéré progressivement ;
- Du phosphore (P) et du potassium (K), notamment grâce à la paille ;
- Du calcium (Ca) et du magnésium (Mg).
Il est idéal pour les légumes-fruits (courgettes, tomates, aubergines…), les plantes à fleurs et les tubercules (pommes de terre), car sa richesse en potasse favorise la floraison et le développement des réserves.
Un amendement très bénéfique pour votre sol
Le fumier de mouton :
- améliore la structure et l’aération du sol ;
- favorise la rétention d’eau ;
- nourrit la vie microbienne ;
- aide à restaurer les sols fatigués ou compactés.
💡 Bon à savoir : il est particulièrement efficace dans les sols argileux ou pauvres, où il agit comme régénérateur.
Une action lente et durable
Le fumier de mouton est un amendement organique, pas vraiment un engrais. Cela signifie qu’il agit lentement, en enrichissant le sol de manière durable tout en améliorant sa structure, sa porosité et sa capacité à retenir l’eau. Ainsi, il y a peu de risques de brûler les racines de vos plantes.
Quelle quantité de fumier de mouton au m² utiliser et comment ?
Appliquer du fumier, c’est bien. Le faire dans les règles de l’art, c’est mieux ! Voici tout ce que vous devez savoir pour un épandage efficace et bénéfique.
Quels usages ?
- Au potager : en paillage annuel après les légumes gourmands (courges, tomates…).
- Au verger : au pied des arbres fruitiers avec du fumier bien composté.
- Au jardin d’ornement : en fertilisation automnale, une fois tous les 2-3 ans.
- Dans le compost : il active la décomposition des déchets verts.
- En couche chaude : pour lancer des semis précoces, mélangé à des déchets végétaux.
À noter que vous pouvez tout à fait l’épandre sur des parcelles destinées à des cultures gourmandes du moment que vous pensez à diversifier vos apports afin de préserver l’équilibre du sol.
Complétez votre fumier de mouton avec, par exemple, des plantes séchées, des tailles de haies, de la tonte ou d’autres résidus organiques. Cette variété permettra d’éviter toute carence ou excès.
De quelle façon ?
Voici quelques bonnes pratiques d’épandage de fumier de mouton :
- Fumier composté : utilisable toute l’année
- Fumier frais : à épandre en automne ou hiver, au moins 3 mois avant les plantation
- Dose recommandée : 5 kg/m²
Une seule application annuelle suffit pour enrichir durablement le sol.
➡️ Vous le savez désormais : les moutons tondent votre terrain, mais le fertilisent aussi ! Encore une bonne raison d’opter pour l’éco-pâturage professionnel, n’est-ce pas ? 😉 Alors, n’attendez plus pour demander votre devis gratuit !
