À chaque printemps, la tonte des moutons permet de soulager les animaux de leur épaisse toison pour leur assurer plus de confort durant les mois chauds. Bien plus qu’un simple passage de tondeuse, cet acte demande savoir-faire, précision et respect de l’animal. Chez GreenSheep, nous accordons une attention particulière à cette étape, dans une logique de bien-être animal et de valorisation locale de la laine récoltée.
🤷♀️ Pourquoi tondre un mouton ?
Contrairement aux espèces sauvages et à quelques exceptions, la plupart des moutons domestiques ne perdent pas naturellement leur toison. Le problème qui se pose est que sans tonte, la laine :
- s’accumule,
- provoque des échauffements,
- attire les parasites,
- gêne les mouvements
- et peut même devenir un danger pour l’animal.
Tondre un mouton, c’est donc un geste de bien-être animal avant tout afin que celui-ci reste en bonne santé et soit plus à l’aise pendant les mois chauds.
À noter que certains moutons rustiques ne nécessitent pas d’être tondus. C’est le cas du mouton de Soay et du Cameroun, par exemple.
📆 Quand a lieu la tonte des moutons ?
La période idéale pour tondre un mouton a lieu entre mars et juillet, en fonction du climat et de la race. En montagne ou dans les régions froides, on attendra les premiers vrais redoux. Dans tous les cas, une règle essentielle : la laine doit être parfaitement sèche, ce qui implique aucune pluie dans les 24h précédant la tonte.
Certaines races nécessitent encore plus de patience. Le mouton d’Ouessant, par exemple, doit être tondu lorsque sa laine suinte. C’est-à-dire lorsqu’elle transpire et devient grasse, souvent un peu plus tard en saison.
Les moutons sont généralement tondus une seule fois par an, sauf cas particuliers (animaux malades…).
☝️ Comment se passe la tonte ? Techniques et précautions
Il existe deux grandes méthodes de tonte :
- La tonte aux forces, c’est-à-dire aux ciseaux manuels (ou « fers à cisailler ») : un savoir-faire ancestral, encore pratiqué à la main dans certaines régions ou lors de démonstrations.
- La tondeuse électrique, utilisée aujourd’hui dans la majorité des cas, pour sa rapidité et sa précision.
Quelle que soit la technique, le bien-être animal reste prioritaire. Pour l’immobiliser en douceur et limiter son stress, le mouton est généralement assis ou calé sur le flanc. Le tondeur suit un ordre de passage précis, en évitant les zones sensibles, et travaille à un rythme maîtrisé.
Un professionnel expérimenté peut tondre un mouton en 2 à 5 minutes, sans le blesser ni le brusquer.
👨🌾 Qui tond les moutons ?
La tonte peut être assurée par le berger lui-même, à condition d’avoir été formé. C’est souvent le cas pour les petits troupeaux. Mais dès qu’on dépasse quelques dizaines de moutons, il est courant de faire appel à des tondeurs itinérants, ces professionnels qui sillonnent la France de ferme en ferme entre mars et juillet.
Parfois, les moutons sont regroupés sur un site pour faciliter la tonte. Certains bergers les rentrent en bergerie, notamment en cas de météo incertaine. Le prix de la tonte d’un mouton varie entre 2 et 5 € par animal (parfois moins) , selon la taille du troupeau, l’état de la toison et les conditions de travail.
💡 Bon à savoir : vous recherchez un tondeur professionnel disponible dans votre région ? Il existe des réseaux et annuaires en ligne, tels que l’Association Tondeurs de Moutons. Contactez-les directement.
🧶 Et la laine, on en fait quoi ?
Une fois la tonte terminée, une nouvelle question se pose : que faire de la laine ?
Aujourd’hui, 80 % de la laine française est envoyée en Chine1, faute de filière locale suffisamment structurée. Pourtant, la laine est une ressource naturelle aux multiples usages :
- La bonne laine, souvent issue de races rustiques, peut servir pour la fabrication de textile, feutre, vêtements, tissage…
- Celles de moindre qualité peuvent être utilisées comme isolant, compost, paillage, engrais naturel…
Un mouton produit en moyenne 2 à 5 kg de laine par an, selon sa race. Heureusement, des initiatives émergent pour revaloriser cette matière première.
Nous collaborons avec le collectif Tricolor, par exemple, qui œuvre à la relocalisation de la filière laine en France, en lien avec des bergers engagés.
🐑 La tonte des moutons chez GreenSheep
Chez GreenSheep, la tonte ne se limite pas à une opération technique. C’est aussi un temps fort, organisé avec méthode, et qui selon les projets, peut être :
- réalisé sur site, devant les clients, dans un but pédagogique et convivial ;
- ou pris en charge en dehors du site, avec prise de photos ou vidéos pour documenter la journée.
Nous collaborons avec des coopératives locales pour valoriser la laine récoltée, dans une démarche de circuit court et de traçabilité. En fonction de la qualité, elle est orientée vers le textile, l’artisanat ou l’isolation.
Enfin, nous veillons à ce que chaque mouton soit traité avec douceur, dans le respect de son rythme. Parce que même tondu, un mouton reste un animal sensible.
➡️ Vous envisagez une solution d’éco-pâturage pour vos espaces verts ? Contactez-nous ! Nous vous accompagnons dans la mise en place d’un projet sur mesure, respectueux des animaux et de l’environnement.
1 Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/mode-luxe/la-laine-made-in-france-veut-retisser-sa-filiere-1139179
Une réponse
Je débute un projet d élevage brebis pour la vente d agneaux et la production de laine noire avec la Noire du Velay maximum 10 brebis et insémination artificielle je souhaite travailler avec des coopératives pour transformer la laine en fil et fabriquer des chaussettes et bas artisanalement avec une machine ancienne, avec des laines non teintés. Avez vous des expériences ? Revenu complémentaire a un élevage de poules pondeuses.