Petit par la taille, mais grand par son histoire, le mouton d’Ouessant est une race rustique qui séduit autant les passionnés d’animaux que les adeptes de l’écopâturage. Originaire de l’île d’Ouessant, ce petit mouton s’adapte parfaitement aux milieux naturels et demande peu d’entretien. Découvrons ensemble ses particularités, son mode de vie et les démarches nécessaires pour l’adopter.
Les particularités du mouton d’Ouessant
Les atouts spécifiques du mouton d’Ouessant en font un excellent candidat pour l’écopâturage.
Son apparence physique
Le mouton d’Ouessant est l’une des plus petites races ovines au monde. Sa taille ne dépasse pas 50 cm au garrot pour un poids d’environ 15 à 20 kg pour les béliers et 11 à 16 kg pour les brebis. Son poids léger préserve les sols, faisant de lui un allié idéal pour l’écopâturage.
Son allure se caractérise par une queue courte et une laine abondante, souvent noire, mais qui peut aussi être blanche ou brune, bien que sa peau reste toujours noire quelle que soit la couleur de sa toison. Les béliers arborent de magnifiques cornes spiralées, tandis que les brebis en sont dépourvues.
Son alimentation
Comme tous les moutons, notre star de l’écopâturage est autonome et se nourrit abondamment d’herbe et autres végétaux. Il faut cependant veiller à ce que son abreuvoir d’eau soit toujours rempli et propre. Pendant la période hivernale, il est possible de lui donner des compléments alimentaires
Son caractère
De manière générale, les brebis d’Ouessant restent plus méfiantes vis-à-vis des humains que les béliers (moutons non castrés), mais chaque mouton développe son propre caractère.
Calme, indépendant et curieux, le mouton d’Ouessant reste tout de même plus doux et social que les autres moutons.
D’ailleurs, il bêle non seulement pour communiquer avec ses congénères, mais aussi pour exprimer sa faim ou appeler son berger. Cependant, il ne bêle pas en cas de douleur ou de peur.
Son espérance de vie
Un mouton d’Ouessant vit en moyenne entre 12 et 15 ans.
Les origines de la race Ouessant
D’où vient le mouton d’Ouessant ? Intéressons-nous à son histoire qui en fait d’autant plus un animal unique.
L’île d’Ouessant, son habitat naturel
Autrefois élevé sur l’île d’Ouessant, le mouton d’Ouessant a su s’adapter aux conditions difficiles : vents marins, sols pauvres et végétation clairsemée.
C’est sa petite taille et son métabolisme économe qui lui permettent encore aujourd’hui de se contenter de pâturages où d’autres races peineraient.
Une race sauvegardée
En 1930, le mouton d’Ouessant avait totalement disparu de son île bretonne d’origine et a bien failli disparaître au profit de moutons plus grands et plus productifs.
Ce n’est que grâce à l’intervention de passionnés, tel que le GEMO (Groupement des Éleveurs de Moutons d’Ouessant) que la race de mouton a pu être préservée. Aujourd’hui, elle est enfin reconnue et protégée en France, mais aussi dans différents pays européens comme en Angleterre, en Belgique, en Allemagne, au Pays-Bas et en Suisse.
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Comment élever des moutons d’Ouessant ?
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L’espace nécessaire
Le mouton d’Ouessant est certes petit, mais il a besoin d’espace. Un minimum de 1 000 m² est recommandé pour un mouton. Cet animal grégaire ne supporte pas la solitude : il est impératif d’en adopter au moins deux minimum.
L’entretien
Rustique et autonome, le mouton d’Ouessant demande peu d’entretien. En plus d’un abreuvoir, il doit disposer d’un abri qui le protégera du vent.
Il faut également rester vigilant face à certains symptômes tels que des éternuements fréquents, un nez qui coule ou une perte d’appétit. Dans ces cas-là, il est recommandé de faire appel à un vétérinaire.
La tonte
Bien que certains moutons d’Ouessant perdent naturellement leur laine en été, une tonte annuelle est conseillée pour leur bien-être. La période idéale se situe vers la deuxième quinzaine de juin, lorsque la laine commence à se décoller de l’encolure.
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Quelles sont les démarches administratives pour avoir un mouton d’Ouessant ?
Depuis 1999, tous les moutons doivent être identifiés par une boucle auriculaire. Cette identification permet de tracer les animaux en cas d’épidémie et est obligatoire pour toute vente ou cession, même gratuite.
Même avec un seul mouton, il est nécessaire de se déclarer en tant qu’éleveur auprès de votre Établissement Départemental d’Élevage (EDE). Cette démarche gratuite est indispensable pour obtenir un numéro de cheptel. Un recensement annuel est ensuite exigé.
En cas de transport du mouton, un document de circulation des ovins doit être rempli et envoyé à l’EDE. Quant au dépistage de la brucellose ovine, il n’est pas obligatoire si l’élevage compte moins de cinq animaux non destinés à la vente ou à la consommation.
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*Crédit photo : Moutons d’Ouessant blancs et noirs. Par Radek Schenk — Travail personnel, CC BY-SA 4.0