Patrimoine pastoral du Sud-Ouest, le mouton landais revient aujourd’hui sur le devant de la scène notamment grâce à l’écopâturage. Pourquoi ? Parce que cet animal emblématique des Landes de Gascogne est parfaitement adapté pour entretenir les espaces naturels aux sols pauvres. De nombreuses entreprises et collectivités ont déjà recours à ses services pour limiter la prolifération des broussailles ou prévenir les incendies. Alors, pourquoi pas vous ? GreenSheep vous emmène à la découverte de cette race de mouton rustique.
L’histoire du mouton landais ou brebis landaise
Autrefois omniprésent dans les Landes, le mouton landais a failli disparaître. Découvrez son histoire.
⛑️ Une race de mouton protégée
Le mouton landais est l’une des plus anciennes races ovines françaises. Pendant longtemps, il fut emblématique du système agro-pastoral landais gascon et peuplait par milliers les espaces sableux des Landes de Gascogne. Au XIXe siècle, on comptait environ 250 000 moutons Landais qui cohabitaient avec les bergers perchés sur leurs échasses.
Mais l’enrésinement massif des landes – ces plantations de pins destinées à stabiliser les sols et à développer l’industrie forestière – a bouleversé ces équilibres. Plus tard, la modernisation de l’agriculture et l’arrivée des engrais chimiques ont également contribué au déclin de la race et de l’activité pastorale traditionnelle liée.
En 1914, la population de moutons landais était estimée à 25 000 têtes et dans les années 1960, elle a frôlé l’extinction. C’est alors qu’un programme de sauvegarde a été lancé en 1975 avec l’appui du Conservatoire des Races d’Aquitaine.
D’après ce dernier, la race est encore classée à « faible effectif » avec environ 3 000 têtes recensées aujourd’hui.
👨🌾🐑 Anciennement gardée par des bergers landais, appelés les bergers-échassiers
L’histoire du mouton landais est indissociable de celle des bergers landais qui surveillaient leurs troupeaux perchés sur de grandes échasses.
Ce véritable outil de travail leur permettait de mieux se déplacer dans les paysages humides et marécageux des landes. Grâce à leurs échasses de 80 cm à 1m, les « moutonniers landais » pouvaient parcourir jusqu’à 15 à 20 km par jour pour suivre les troupeaux plus facilement.
Les caractéristiques du mouton Landais
Légèreté et adaptabilité définissent le mouton landais, mais ce ne sont pas ses seuls atouts.
🪞 Son apparence physique
La brebis landaise se distingue par son allure élégante et agile. Elle arbore une toison de laine fine et longue, aux teintes variables : blanc, gris, noir ou brun. Cette diversité de couleurs était autrefois recherchée pour la confection de vêtements traditionnels.
Ses longues pattes fines sont bien adaptées aux déplacements dans des milieux complexes et peu accessibles. Les deux sexes – mouton et brebis – sont généralement cornus, même si l’on rencontre parfois des individus acères (sans cornes).
💪 Sa rusticité
De taille modeste, fin et léger, le mouton landais exerce une faible pression sur le sol. Sa rusticité naturelle lui permet de vivre toute l’année en plein air, même sous des climats humides, très chauds et changeants comme ceux des Landes.
- – Hauteur au garrot des femelles : 50 à 70 cm
- – Hauteur au garrot des mâles : 60 à 80 cm
- – Poids adulte des femelles : 30 à 50 kg
- – Poids adulte des mâles : 45 à 70 kg
➡️ Le saviez-vous ? Chez GreenSheep, nos bergers peuvent toutefois choisir de rentrer leur troupeau en bergerie, s’ils estiment que la quantité d’herbe présente sur le terrain n’est pas suffisante pour passer l’hiver.
🌿 Son alimentation
Peu exigeant sur le plan alimentaire, le mouton landais consomme une végétation variée, allant de l’herbe rase aux broussailles. C’est pourquoi cette race est prisée pour le débroussaillage naturel, la prévention des incendies et l’entretien d’espaces tels que les landes sèches, les zones boisées ou les sous-bois.
🐑 Sa laine
La laine abondante, douce et épaisse du mouton Landais est aujourd’hui peu exploitée, car jugée difficile à travailler pour le tissage. Tondus une fois par an, au printemps avant l’arrivée des fortes chaleurs, ces moutons voient néanmoins leur laine valorisée autrement, notamment comme isolant naturel ou comme paillage pour protéger les plantations.
Comment accueillir des moutons landais sur votre terrain ?
Notre offre d’éco-pâturage clé en main s’adresse uniquement aux entreprises et collectivités.
Que vous soyez un professionnel ou un particulier, voici néanmoins la liste des besoins essentiels à connaître afin d’accueillir des moutons sur votre terrain :
- – Un espace sécurisé : il est indispensable d’installer une clôture solide pour protéger le troupeau et délimiter son périmètre.
- – Un pâturage adapté : le mouton landais passe 8 à 10 heures par jour à brouter. Comptez entre 1 000 m² minimum de surface par mouton pour subvenir à ses besoins alimentaires.
- – De l’eau en quantité suffisante : l’animal boit 6 à 10 litres d’eau fraîche par jour, il faut donc s’assurer de toujours avoir des abreuvoirs propres à disposition.
- – Un abri accessible : bien que rustique, le mouton landais doit pouvoir s’abriter du vent, du froid et des fortes chaleurs.
- – Une alimentation complémentaire en hiver : lorsque l’herbe vient à manquer, il faut prévoir 1,5 à 3 kg de foin par jour ainsi que des apports en minéraux (pierre à lécher, céréales, etc.).
Vous habitez en Nouvelle-Aquitaine et vous aimeriez adopter des moutons landais pour gérer les espaces verts de votre entreprise ou collectivité ? GreenSheep s’occupe de tout ! Contactez-nous pour en savoir plus.
