Que mange un mouton ? Voilà une question qu’on nous pose souvent. Contrairement à certaines idées reçues, le mouton ne mange pas « tout ». Au contraire, il choisit, trie et évite certaines plantes. Nos bergers observent chaque jour les préférences, les refus et les petites habitudes de nos fins gourmets. Dans cet article, nous partageons avec vous notre expérience terrain pour mieux comprendre ce qui compose (ou non) l’assiette des moutons.
♻️ Le mouton fait le tri sélectif
Le mouton est un herbivore qui ne se jette pas sur n’importe quelle herbe venue. 🤭 Il privilégie les jeunes pousses, les chômes tendres et les herbes fraîches. Exigeant, il laisse souvent de côté les végétaux trop durs ou trop âgés, car moins digestes et moins appétents pour lui.
C’est pourquoi chez GreenSheep, nous recommandons de faucher les parcelles avant l’arrivée des moutons. Cette opération permet de favoriser la repousse de jeunes herbes dont ils raffolent, tout en limitant la présence de tiges fibreuses qui les rebutent. Le pâturage gagne ainsi en efficacité et en homogénéité.
Et tout le monde est content ! 👐
💡 Bon à savoir : parmi les plantes favorites du mouton, on retrouve des graminées comme le ray-grass et la fétuque, mais aussi le trèfle blanc.
🤢 Ce que le mouton laisse de côté
Les végétaux suivants ne suscitent que peu d’intérêt chez le mouton, lorsqu’ils sont trop développés :
- les chardons,
- les orties
- ou encore les ronces.
Non seulement nos ruminants préférés ne les consomment pas, mais ces plantes indésirables peuvent aussi nuire à la régénération de la prairie s’ils sont laissés sans intervention.
Pour éviter cela, nos équipes procèdent à un fauchage ciblé avant la montée en graines de ces plantes, lorsque c’est nécessaire. Cela permet de maintenir un équilibre écologique tout en encourageant le développement d’une flore plus adaptée au pâturage ovin. 🐑🌱
Les chèvres sont quant à elles plus enclines à manger des plantes ligneuses, des ronces et des arbustes.
❌ Ce qu’il ne faut surtout pas lui donner
Il faut savoir que le mouton n’a pas la capacité de réguler son alimentation lorsqu’on interfère avec ses habitudes naturelles. Lui donner à manger, même avec les meilleures intentions, peut alors vite devenir problématique.
Pain et restes de table : pourquoi c’est dangereux
Le réflexe de donner un morceau de pain ou des restes de table à des moutons est encore courant. Or, cela va à l’encontre de leur régime physiologique ! L’amidon qu’il y a dans le pain fait gonfler l’estomac des animaux et peut provoquer leur étouffement en quelques heures.
Chez GreenSheep, nous installons des panneaux pédagogiques pour rappeler aux visiteurs que donner de la nourriture aux moutons peut sérieusement compromettre leur santé.
Attention aux plantes toxiques
Si le mouton fait preuve d’une certaine sagesse en triant ce qu’il mange, il reste vulnérable face à certaines plantes toxiques présentes dans nos régions. Nos bergers nous alertent régulièrement sur les espèces à risque :
- if, datura, grande ciguë,
- thuya ; hortensia ; bambou ; houx ;
- laurier ; ligustrum (ou troène) ;
- genêt, colchique d’automne,
- Galéga…
Leur toxicité varie en fonction de la saison. Certaines deviennent dangereuses en période de floraison ou de fructification seulement. Une vigilance accrue est donc nécessaire, notamment lors de l’installation des moutons sur un nouveau terrain d’éco-pâturage.
D’ailleurs, un diagnostic de la végétation est systématiquement réalisé par nos équipes avant l’arrivée des troupeaux.
💡 Bon à savoir : le niveau de toxicité d’une plante dépend souvent de la quantité ingérée. Le mouton se montre, en principe, prudent : son instinct le pousse généralement à éviter certaines plantes toxiques. Il reconnaît, par exemple, l’odeur ou le goût amer de certaines espèces et les délaisse spontanément.
❄️ Et en hiver, que mange le mouton ?
Lorsque les pâturages se raréfient, l’alimentation des moutons repose sur une ressource simple et naturelle : le foin. Distribué en rouleaux ou en bottes, le foin permet de maintenir l’apport en fibres et de garantir une digestion optimale.
Lorsque cela est nécessaire, nous veillons à ce que le foin soit toujours disponible en libre accès. Un bloc de sel est également mis à disposition pour couvrir les besoins en minéraux des animaux. À noter toutefois que les moutons privilégieront toujours l’herbe fraîche au foin.
🙌 Comment ça se passe chez GreenSheep ?
Chez GreenSheep, nous faisons le choix d’un éco-pâturage qui prend en compte les besoins et le bien-être des animaux. Sur nos parcelles, nous procédons ainsi :
- zéro traitement chimique ;
- des diagnostics botaniques avant chaque installation ;
- une alimentation 100 % naturelle, sans complément industriel ;
- et surtout, une observation permanente du comportement des moutons.
Nos bergers interviennent régulièrement pour ajuster et anticiper les besoins du troupeau. Leur expertise est précieuse, parce qu’elle permet d’optimiser le pâturage tout en respectant le rythme naturel des animaux et des écosystèmes.
FAQ – Foire aux questions
Peut-on donner des légumes à un mouton ?
Mieux vaut ne rien leur donner du tout, car leur alimentation naturelle suffit à couvrir tous leurs besoins.
Les moutons peuvent-ils entretenir un terrain en friche ?
Oui, à condition que la friche ne soit pas trop envahie de plantes ligneuses ou toxiques. Les moutons valorisent bien les prairies riches en herbe, mais ils ne remplacent pas un débroussaillage si le terrain est trop fermé. Un diagnostic préalable est conseillé.
Combien de moutons faut-il pour entretenir un hectare ?
Chez Greensheep, nous préconisons 1 000 à 1 500 m² par mouton, en fonction de la race. Grégaires, les moutons doivent être deux minimum.
➡️ Besoin d’un coup de main (et de sabot) pour entretenir vos terrains ? Contactez-nous ! Nous proposons des solutions d’éco-pâturage adaptées, durables et clé en main.